Le 26 septembre 2023 marquera le 22ᵉ anniversaire du naufrage du bateau « Le Joola », l’une des pires catastrophes maritimes de l’histoire, avec plus de 1918 morts et seulement 64 survivants. À l’approche de cette date tragique, le Comité d’Initiative pour l’Érection du Mémorial-Musée « Le Joola » a tenu une conférence à la Place du Souvenir, ce jeudi 19 septembre à la place du souvenir africain, afin de faire le point sur l’état d’avancement des dossiers liés au drame.
Le thème retenu cette année est : « Sauver des vies en tirant les leçons du Joola ». L’objectif est de rappeler les leçons de cette tragédie et d’appeler à des mesures concrètes pour que de tels événements ne se reproduisent plus.
Le Comité, à travers un discours prononcé par Chamsidine Aïdara, a émis plusieurs revendications à l’adresse des autorités. Parmi elles, la construction d’un mémorial-musée pour perpétuer la mémoire des victimes, la prise en charge intégrale des orphelins du naufrage, ainsi que le renflouement de l’épave du bateau, toujours immergée au large des côtes sénégalaises.
De plus, le Comité exige l’instauration officielle d’une « Journée du Souvenir » en hommage aux victimes, par voie législative, afin de garantir que ce drame reste gravé dans la mémoire collective. La question de la justice reste également centrale, avec la volonté affichée de voir les responsables de cette tragédie rendre compte.
Vingt-et-un ans après, malgré les promesses, de nombreuses familles des victimes attendent encore des réponses et un soutien durable. Le mémorial-musée, qui devait incarner le souvenir collectif, n’a pas encore vu le jour, et l’épave du Joola demeure un symbole poignant de ce retard.
Pourtant, le drame du Joola continue d’être une plaie ouverte dans l’histoire du Sénégal. Chaque année, cette commémoration est l’occasion de se souvenir, mais aussi de rappeler aux autorités leurs devoirs et engagements. Le Comité d’Initiative espère que cette 21ᵉ commémoration marquera un tournant dans la gestion des dossiers en attente, en particulier sur le plan de la justice et de la mémoire.
Le peuple sénégalais, ainsi que la communauté internationale, suivra de près les suites données à ces revendications légitimes, dans l’espoir que ce drame, dont les cicatrices sont encore vives, puisse enfin trouver un écho dans l’action concrète des autorités.