Le conflit entre la Direction générale des Impôts et Domaines (DGID) du Sénégal et le groupe Summa, maître d’œuvre de plusieurs grands projets d’infrastructures dans le pays, s’est intensifié ces derniers jours. Selon le journal Libération, le fisc sénégalais, en exécution d’une décision de justice, a procédé à la saisie des biens de l’entreprise turque.
Les biens saisis incluent une large gamme d’équipements de construction, tels que des camions, des engins, des centrales à béton, des pelles hydrauliques et mécaniques, des chargeurs, des bulldozers et des grues. Cette mesure vise à recouvrer une dette de plus de 23 milliards de francs CFA que Summa doit au Trésor public.
Le groupe Summa, qui a joué un rôle clé dans la réalisation de l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD), du stade Abdoulaye-Wade, du Centre international de conférence Abdou Diouf (CICAD) et de Dakar Arena, se retrouve ainsi en difficulté face aux autorités fiscales sénégalaises.
Selon Libération, Summa a déposé un recours pour contester la vente des biens saisis. Cette action en justice vise à suspendre la procédure de vente et à trouver une solution alternative au recouvrement de la dette.
La saisie des biens de Summa marque une étape significative dans ce bras de fer entre l’entreprise turque et la DGID. Les conséquences de cette situation pourraient avoir un impact sur les projets d’infrastructure en cours et futurs du groupe au Sénégal.
La communauté d’affaires et les observateurs suivent de près le déroulement de cette affaire, qui met en lumière les défis financiers et juridiques auxquels sont confrontées les entreprises opérant dans le pays. La résolution de ce conflit sera déterminante pour la continuité des grands projets d’infrastructure et pour les relations entre les autorités sénégalaises et les investisseurs étrangers.
En attendant, le groupe Summa et la DGID restent engagés dans un affrontement juridique dont l’issue reste incertaine. Les prochaines semaines seront cruciales pour déterminer l’orientation que prendra ce conflit et les éventuelles répercussions sur l’économie sénégalaise.