L’affaire fait grand bruit et suscite désormais des inquiétudes allant au-delà des aspects judiciaires. Le journaliste Doudou Coulibaly, actuellement en garde à vue, fait l’objet d’un appel solennel adressé au Procureur de la République. Un appel porté par une voix respectée : celle de M. Thierno LÔ, figure politique et mentor assumé de l’intéressé.
Dans une lettre ouverte adressée au Parquet, M. LÔ exprime ses plus vives préoccupations non pas sur le fond du dossier judiciaire, qu’il se garde bien de commenter, mais sur l’état de santé du journaliste. Selon lui, Doudou Coulibaly « ne peut pas supporter une détention dans les conditions qui lui sont décri ».
« Je ne cautionne pas et je ne me mêle jamais de ce qui est entendu devant les juridictions », précise M. LÔ. « Si je prends la plume aujourd’hui, c’est uniquement en raison de son état de santé, que je connais trop bien. » Bien qu’il prenne soin de se démarquer des choix professionnels de M. Coulibaly, il souligne que sa démarche est purement humanitaire et républicaine. « Ce ne sont pas des considérations personnelles qui motivent ma réaction », insiste-t-il.
Les inquiétudes montent quant à sa capacité à endurer les rigueurs de la détention, même temporaire. Un bulletin médical existerait, confirmant la fragilité de son état.
« Je souhaite que vous soyez dûment informé, en connaissance de cause », conclut M. LÔ à l’attention du Procureur, « que son état de santé est incompatible avec des nuits en prison. »
Ce cri du cœur, empreint de dignité et de responsabilité, pose une question essentielle : la justice peut-elle ignorer l’état de santé d’un prévenu, même en phase d’enquête ? Il ne s’agit pas ici d’échapper à la justice, mais de la rendre pleinement humaine, à hauteur d’homme
Garde à vue de Doudou Coulibaly : une alerte sérieuse sur son état de Santé
