L’Association pour la Protection des Droits Humains (APDH) a saisi officiellement l’Assemblée nationale pour demander un réexamen de la loi n°2020-05 du 10 janvier 2020, modifiant la loi 65-60 du 21 juillet 1965 portant Code pénal criminalisant les actes de viol et de pédophilie.
Dans une lettre adressée au président de l’Assemblée, El hadji Malick Ndiaye, et aux députés de la XVe législature, l’APDH, par la voix de son président Dr. Mbaye Cissé, s’est dite préoccupée par la multiplication d’accusations de viol « fondées sur des affaires de haine et de règlement de compte ».
L’organisation cite l’exemple récent de Fallou Fall, condamné à 15 ans de réclusion criminelle en première instance mais relaxé le 27 août 2025 par la Chambre criminelle du Tribunal de Grande Instance Hors Classe de Dakar, comme illustration des limites actuelles de la loi.
L’APDH plaide pour l’adoption de nouvelles mesures d’encadrement afin de garantir les droits des accusés et de sanctionner sévèrement les fausses accusations. Elle propose que ces dernières soient qualifiées d’infractions d’ordre public, pouvant être poursuivies d’office par le parquet.
« La loi doit constituer un obstacle contre toutes fausses accusations liées aux actes de viol et de pédophilie », insiste l’association, appelant les députés à accéder à sa requête.