L’Assemblée nationale a tenu, ce vendredi, une séance cruciale consacrée à la levée de l’immunité parlementaire de Ndèye Saly Diop Dieng et Moustapha Diop. À cette occasion, le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, est revenu sur les éléments ayant motivé les poursuites engagées, en lien avec la gestion du fonds de riposte contre le Covid-19.
Selon lui, les accusations reposent sur des procès-verbaux d’enquête fondés sur le rapport de la Cour des comptes et une note du procureur général près la Cour d’appel de Dakar. L’ex-ministre de la Femme aurait perçu 150 millions de F CFA, dont l’utilisation soulève de lourdes irrégularités. Plus de 36 millions auraient été justifiés par des documents déjà utilisés ailleurs, tandis que 52 millions seraient allés à des « bénéficiaires » aux identités douteuses ou redondantes.
Le directeur de l’administration générale et de l’équipement (Dage), interrogé par les enquêteurs, a confirmé que certains bénéficiaires étaient en fait des fournisseurs, voire des agents du ministère. Des décharges fictives auraient aussi été émises pour couvrir certaines dépenses.
Une information judiciaire est désormais ouverte, portant sur des faits présumés de détournement de fonds publics, usage de faux et paiements injustifiés.