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Me Amadou Sall dénonce les méthodes de la Centif : « Une justice fondée sur des soupçons »

L’avocat Me Amadou Sall s’insurge contre les pratiques de la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif), qu’il juge contraires aux principes fondamentaux de la justice. Joint par L’Observateur, l’ancien ministre de la Justice dénonce des dossiers « inacceptables » qui, selon lui, reposent sur de simples soupçons, sans preuves tangibles ni possibilité donnée aux mis en cause de se défendre.

Il cite les cas de ses clients, Tahirou Sarr et Farba Ngom, tous deux placés sous mandat de dépôt à la suite de signalements de la Centif. Sarr est soupçonné d’avoir perçu 91 milliards de francs CFA à travers plusieurs entreprises depuis le Trésor public. « Le Trésor, sollicité pour fournir des explications, n’a jamais répondu, et pourtant, on a incarcéré mon client sans qu’il ait pu se défendre », déplore Me Sall.

Même scénario pour Farba Ngom, selon l’avocat : emprisonné pour des transactions jugées suspectes, sans qu’on lui ait donné la chance de justifier l’origine des fonds. Pour Me Sall, ces pratiques portent atteinte au droit de la défense et à l’équilibre même de l’appareil judiciaire.

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