Il faut juste oser espérer que le souci des nouvelles autorités est d’instaurer la transparence et de rendre compte de la réalité de la gestion des finances publiques. Une initiative louable, pour que nul n’en ignore dans l’utilisation des ressources publiques.
Toutefois, le nouveau pouvoir devra aussi aller jusqu’au bout de sa logique de transparence et de reddition des comptes publics en poussant le même exercice de transparence en publiant les «subventions» allouées aux syndicats d’enseignants et d’autres syndicats, aux familles religieuses, toutes confessions confondues, aux associations de magistrats et d’élus locaux et autres «labyrinthes» bénéficiaires des ressources publiques en «toute légalité», osons-nous espérer.
C’est une exigence professionnelle pour la presse d’en informer l’opinion publique sur la déperdition et le «ruissellement» de nos ressources.
Dès lors que la publication des fonds alloués aux différentes entités du secteur de la presse par le truchement du FADP, légalement constitué obéit à un souci d’y mettre de l’ordre, il faut s’en féliciter. Autrement, il pourrait s’agir de la part des nouvelles autorités d’une manœuvre de diabolisation, de dénigrement pour une mise à mort d’une certaine presse qui aurait «dérangé» en son temps. La ficelle étant trop grosse pour ne pas la percevoir à mille lieux.
La famille de la presse, tous secteurs d’activités confondus, doit être vent debout et garder vigilance afin que le souci de transparence et de reddition des comptes publics proclamé urbi et orbi ne soit orienté uniquement que dans ce secteur de la presse, décidément jeté en pâture ces temps-ci.
Encore une fois, s’il s’agit de mettre de l’ordre, c’est louable et il faut l’encourager et soutenir «le projet», mais si le but du jeu est de dompter la presse, c’est vraiment peine perdue…