La COSYDEP s’est félicitée de la mobilisation exceptionnelle des acteurs et partenaires notée lors de la rentrée scolaire réussie. Pour la COSYDEP, « ce déploiement a permis de constater des défis complexes à adresser collectivement ».
Dans le suivi des décisions du conseil interministériel sur la rentrée, l’arrêté n° 024 830 a été finalement publié le 8 octobre 2024. Après analyse de l’arrêté par ses instances, la COSYDEP salue « la référence aux textes régissant les conditions d’une éducation inclusive, garantissant le libre accès de tous les enfants à l’école ; la protection, la sécurité et la santé des enfants ; les droits et obligations des acteurs ».
Elle note également « le rappel utile des principes directeurs des règlements intérieurs des établissements publics et privés d’éducation et de formation du Sénégal ». Et, « réaffirme sa conviction que l’espace scolaire doit être le lieu par excellence de consolidation des principes élémentaires du vivre ensemble, de la compréhension mutuelle et surtout de la consolidation de la cohésion nationale ».
Par conséquent, elle considère »qu’aucun différend inter religieux ou inter ethnique ne devrait avoir pour source l’école », et estime, qu’en outre, « un règlement intérieur doit certes s’appuyer sur les réalités locales, mais il doit surtout se fonder sur les textes supérieurs, en rapport avec le type d’école autorisé : école publique ; école privée laïque ; école privée franco arabe ; école privée catholique ; école privée confessionnelle (Daara, séminaire) ».
Par ailleurs, la Coalition considère que le Sénégal est « un modèle de laïcité éprouvé », qui n’a rien à envier à quelques autres modèles que ce soit. « le modèle sénégalais est une fierté à valoriser ». C’est pourquoi, plusieurs acteurs, dont la COSYDEP, se sentent mal à l’aise de constater que la question du voile à l’école ait pris les relents d’un débat public inter religieux.
Sur la base de ces considérations, la COSYDEP recommande de privilégier le dialogue direct entre l’administration scolaire et les parties prenantes face à toute question sensible liée notamment aux croyances et à la foi ; de soutenir les comités de Gestion des écoles et établissements à élaborer de manière inclusive leur règlement intérieur, sur la base des principes directeurs, avec l’encadrement de l’autorité académique ; de mobiliser les ressources et énergies pour le parachèvement de la rentrée scolaire.
« L’école ne saurait être la source d’un quelconque différend inter religieux ou inter ethnique, … Au contraire, elle est attendue à la consolidation de la cohésion sociale, à renforcer sa dimension humaniste, à veiller à la correction de la tenue, au respect de l’autre, au sens de la solidarité, à l’engagement dans les études », conçut la coalition.