Le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, a présenté ce jeudi devant la Commission des Finances de l’Assemblée nationale le projet de loi de finances pour l’année 2026, le deuxième sous le magistère du président Bassirou Diomaye Diakhar Faye.
Ce budget, estimé à 7 433,9 milliards de FCFA de dépenses pour 6 188,8 milliards de recettes, s’inscrit dans la vision d’un Sénégal souverain, juste et prospère à l’horizon 2050. Il repose sur trois axes : le rétablissement des équilibres macroéconomiques, la modernisation de la gestion budgétaire et le financement d’un développement endogène.
Le déficit budgétaire devrait poursuivre sa baisse, passant de 12 % du PIB en 2024 à 5,37 % en 2026, avant d’atteindre le seuil communautaire de 3 % en 2027, conformément aux critères de l’UEMOA.
Les priorités demeurent les secteurs sociaux et productifs : 400 établissements scolaires seront construits ou réhabilités, 500 enseignants-chercheurs recrutés et de nouvelles universités verront le jour à Matam et dans le Sénégal oriental. En santé, le gouvernement prévoit 35 nouveaux centres de santé, 2 500 recrutements et la digitalisation du système sanitaire.
L’agriculture bénéficiera d’un appui renforcé pour la mécanisation, la subvention des intrants et la valorisation des produits locaux, en vue de l’autosuffisance alimentaire d’ici 2028.
Les investissements toucheront également les infrastructures et transports, avec la deuxième phase du TER, la modernisation de l’aéroport Blaise Diagne et la réhabilitation des aéroports régionaux. La Casamance reste une priorité, avec plus de 100 milliards de FCFA dédiés au Plan Diomaye pour la Casamance.
Cheikh Diba a enfin réaffirmé l’engagement du gouvernement en faveur de la transparence, d’un endettement sélectif et prudent et du recours à des instruments innovants tels que les Sukuks et obligations vertes.
« Le budget 2026 est un instrument de redressement, de justice et de confiance », a-t-il déclaré, appelant les députés à soutenir « un engagement national pour un Sénégal stable, équitable et prospère ».
Fara Thiernou Mendy
