Le gouvernement sénégalais, sous la direction du Premier ministre Ousmane Sonko, prépare une rupture majeure dans sa politique énergétique. À partir de 2026, le pays mettra fin à l’importation de cargaisons de gaz pour s’approvisionner exclusivement à partir de ses ressources nationales.
Cette décision vise à renforcer la souveraineté énergétique et à réduire la facture nationale, avec une économie annuelle estimée à 140 milliards de francs CFA. Le gouvernement ambitionne également de faire baisser le coût de l’électricité à environ 60 FCFA le kWh, contre 117 FCFA actuellement.
Le ministre de l’Énergie, du Pétrole et des Mines, Birame Soulèye Diop, a confirmé cette orientation, fruit des réformes structurelles engagées dans le secteur. Elle s’inscrit dans la Vision Sénégal 2050, qui mise sur un mix énergétique 100 % local, alliant gaz, vent, soleil et hydraulique.
Parmi les projets phares, le programme SAR 2.0 occupe une place centrale. Porté par la Société Africaine de Raffinage, il prévoit la construction d’un deuxième site de raffinage d’ici 2028, pour porter la capacité nationale à 5 millions de tonnes par an. Un investissement de 5 milliards de dollars (près de 3000 milliards de FCFA) qui fera du Sénégal un acteur régional majeur du raffinage.
Cette transition énergétique, présentée comme un pari économique et social, devrait alléger les factures des ménages et renforcer la compétitivité des entreprises. Mais sa réussite dépendra d’une gouvernance rigoureuse et d’une coordination efficace de toute la chaîne énergétique.
