À la veille de la présentation du Plan de redressement économique, le Premier ministre Ousmane Sonko aurait ordonné la non-reconduction des contrats à durée déterminée (CDD) et des contrats spéciaux dans l’ensemble des ministères et services publics, rapporte Le Quotidien.
Cette mesure s’inscrit dans une dynamique de rationalisation des dépenses publiques, amorcée par la circulaire du 29 août 2024, qui recommandait déjà des restrictions sur l’utilisation de fournitures et d’équipements (réfrigérateurs, imprimantes, micro-ondes, etc.) dans les administrations.
Selon Le Quotidien, les agents dont les contrats arrivent à terme se voient refuser tout renouvellement, parfois sans indemnités de fin de service, pouvant représenter jusqu’à six mois de salaire.
Un inspecteur du Travail cité par le journal dénonce un excès de contrats spéciaux, issus de pratiques de recrutement qualifiées de « non orthodoxes », remontant à l’époque du président Wade. Certains anciens responsables auraient procédé à des embauches massives pour satisfaire des clientèles politiques, sans assigner de tâches réelles aux agents.
Si la décision vise à freiner l’hémorragie budgétaire, elle suscite des interrogations sur ses modalités d’application. Le journal signale que des CDI auraient également été rompus, avec des remplacements opérés dans la foulée, jetant le trouble sur la portée réelle de la réforme.