Incarcéré depuis février dernier dans le cadre de l’affaire dite des 91 milliards de francs CFA, l’homme d’affaires Tahirou Sarr a été entendu au fond par le président du Collège des juges d’instruction du Pool judiciaire financier (PJF). Poursuivi pour escroquerie sur les deniers publics et blanchiment de capitaux, le patron de Sofico SA a fermement contesté l’ensemble des accusations portées contre lui.
Selon L’Observateur, Tahirou Sarr a notamment rejeté tout lien coupable avec Farba Ngom, présenté dans le dossier comme son présumé complice. Il a nié avoir versé des rétrocommissions, en particulier pour des interventions supposées visant à faciliter des paiements au niveau du Trésor public.
« Si je voulais verser des rétrocommissions à Farba Ngom, je ne lui aurais certainement pas remis des chèques ni effectué des virements parfaitement traçables », a-t-il déclaré, assurant n’avoir « jamais donné de rétrocommissions » dans le cadre de ses activités.
Toujours d’après le quotidien du Groupe futurs médias, l’homme d’affaires a soutenu qu’il n’a jamais eu besoin d’un intermédiaire pour le paiement de ses créances et indemnités dues par l’État. « Je me fais toujours régler par des procédures strictement légales », a-t-il insisté devant le magistrat instructeur et le procureur financier.
Estimant les réponses de leur client convaincantes, les avocats de Tahirou Sarr se disent confiants et annoncent le dépôt, ce jeudi, d’une requête en liberté provisoire. L’évolution de ce dossier très suivi reste désormais suspendue à la décision de la justice.



