Le procès de Moustapha Diakhaté, poursuivi pour offense au chef de l’État, a de nouveau été renvoyé, cette fois au 23 juillet prochain. En cause : la grève persistante des greffiers, qui perturbe pour la troisième fois le bon déroulement de l’affaire.
Profitant de ce nouveau renvoi, son avocat Me El Hadji Diouf a sollicité une liberté provisoire pour son client. Une demande aussitôt rejetée par le procureur, puis confirmée par le juge.
Depuis la prison de Rebeuss où il est placé sous mandat de dépôt, l’ancien président du groupe parlementaire Benno Bokk Yakaar a fait transmettre un message dans lequel il déclare ne pas être demandeur de cette liberté. « Je préfère mourir en prison que de participer à donner un vernis juridique à une prise d’otage politique, avec la complicité de magistrats carriéristes et soumis », a-t-il dénoncé dans une déclaration relayée par Les Échos.
Moustapha Diakhaté demande en outre à ses proches de ne pas solliciter d’autorisation de visite auprès de ce qu’il appelle « [ses] ravisseurs du parquet de Dakar ». Une position radicale qui témoigne de sa volonté de dénoncer ce qu’il considère comme un procès politique.