Alors que le cardinal Kevin Farrell, 77 ans, assure les affaires courantes du Vatican en tant que camerlingue après le décès du pape François, l’Église catholique s’apprête à entrer en conclave d’ici deux semaines pour désigner un nouveau souverain pontife. Plusieurs cardinaux émergent déjà comme « papabili ».
Pietro Parolin, 70 ans, Italien et secrétaire d’État du Vatican, est le favori des observateurs. Diplomate chevronné, il incarne un possible compromis entre les ailes progressiste et conservatrice. Il a été artisan du rapprochement avec la Chine, mais reste conservateur sur les questions sociétales.
Jean-Marc Aveline, 66 ans, archevêque de Marseille, est perçu comme l’héritier spirituel du pape François. Proche des valeurs d’ouverture, il pourrait devenir le premier pape français depuis le XIVe siècle, bien que sa maîtrise incomplète de l’italien représente un frein.
Péter Erdo, 72 ans, cardinal hongrois, théologien conservateur, bénéficie de solides appuis en Europe et en Afrique. Multilingue, il reste controversé pour son opposition à l’accueil des migrants en 2015.
Peter Turkson, 76 ans, Ghanéen, ancien président du Conseil justice et paix, est l’un des rares candidats africains. Figure charismatique, il combine expérience vaticane et ancrage pastoral, malgré ses dénégations quant à une possible élection.
Matteo Zuppi, 69 ans, archevêque de Bologne, est surnommé « le Bergoglio italien ». Engagé pour la paix et proche des exclus, sa gestion critiquée des abus sexuels pourrait jouer contre lui.
Juan José Omella, 79 ans, Espagnol, incarne l’Église des pauvres. Marqué par un scandale d’abus en Espagne, il reste une figure de confiance du pape François.
Mario Grech, 68 ans, Maltais, secrétaire général du Synode, est l’un des visages du réformisme voulu par François. Son profil transversal lui confère une certaine popularité au sein du collège cardinalice.
Enfin, Luis Antonio Tagle, 67 ans, Philippin, surnommé « le François asiatique », représente une possible ouverture vers l’Asie. Ancien président de Caritas, il reste affecté par une affaire interne bien qu’il n’ait pas été personnellement mis en cause.
Alors que le deuil de François se poursuit, l’Église se tourne déjà vers son avenir, dans l’attente d’un nouveau pasteur capable de poursuivre ou de réorienter la mission universelle de Rome.