À l’approche de l’élection à la présidence de la Fédération sénégalaise de football (FSF), les candidats ont présenté leurs programmes, chacun avec une vision singulière pour faire évoluer le football national. Lors du débat organisé par la RTS, six prétendants étaient présents, tandis qu’un absent notable a fait jaser.
Augustin Senghor, président sortant, mise sur la continuité. Il souhaite consolider les acquis, viser une deuxième Coupe d’Afrique des Nations et une qualification au Mondial. Il plaide pour une meilleure structuration du soutien de l’État, tout en rappelant que « l’argent ne tombe pas du ciel ».
Oumar Ndiaye se positionne comme le candidat des clubs. Il propose de partager les recettes de la CAN et du Mondial avec tous les clubs, promettant 22 millions FCFA à chacun en cas de gain, tout en lançant un ultimatum de deux ans à la Ligue pro pour sa restructuration.
Mady Touré, fondateur de Génération Foot, veut une Ligue pro autonome, la formation des dirigeants via des outils comme FIFA Connect, et impose à chaque club pro de posséder un centre de formation. Il prône aussi une harmonisation des contrats, à l’image de l’Europe.
Abdou Thierry Camara veut innover avec un “Football Bond”, sur le modèle des Eurobonds, pour attirer des investisseurs. Il souhaite aider les clubs à générer des revenus par les transferts et les doter de centres de formation autonomes.
Aliou Goloko, journaliste sportif, défend un projet ambitieux : introduction de la VAR, création d’une Maison de l’arbitrage, formation des arbitres dès 13 ans, lutte contre les clubs fictifs, et construction d’un siège de la FSF de 11 étages avec centre médical.
Moustapha Kamara mise sur la structuration du football amateur avec un plan national solide. Il veut augmenter les subventions selon les ressources réelles et critique ceux qui font des promesses sans sources de financement.
Abdoulaye Fall, quant à lui, était absent du débat, étant en campagne à Tambacounda. Il est critiqué pour des promesses jugées floues, notamment sur les mécanismes de financement.
Cette élection s’annonce cruciale pour l’avenir du football sénégalais, entre continuité, réformes structurelles et innovations financières.