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Assemblée nationale : les députés non-inscrits boycottent la séance de Questions d’actualité du 28 novembre

Les députés non-inscrits, majoritaires, ainsi que l’ensemble des membres du groupe parlementaire Takku Wallu Sénégal, ont annoncé leur décision de ne pas participer à la séance de Questions d’actualité convoquée à l’Assemblée nationale ce vendredi 28 novembre 2025.
Dans un communiqué conjoint, ils expliquent que cette position s’inscrit dans la continuité d’un « impératif de cohérence et de responsabilité » visant à préserver la dignité du débat parlementaire et à refuser « la banalisation de pratiques qui le dévalorisent ».

Selon eux, les Questions d’actualité ont été détournées de leur finalité de contrôle républicain. Ils accusent le Premier ministre de privilégier une opération politique plutôt qu’un échange institutionnel loyal, laissant entrevoir des difficultés de gouvernance au sommet de l’État.
Ils dénoncent également la « défaillance » du cadre sanitaire, sécuritaire, éducatif et économique du pays, qu’ils estiment inédit dans son ampleur.

Un « code de conduite imposé » rejeté par l’opposition

Les députés non-inscrits contestent fermement les modalités de la séance, qualifiées de « code de conduite imposé », notamment :

la limitation arbitraire à seulement 13 questions pour plus de 25 ministères ;

une répartition déséquilibrée du temps de parole entre les groupes ;

un mécanisme permettant au groupe PASTEF de poser trois questions et de recevoir seul les réponses du Premier ministre ;

la réduction drastique du rôle de l’opposition, limitée selon eux à un simple « exercice de communication » gouvernementale.

Ils affirment que ces règles ont été fixées sans consultation des représentants du peuple et qu’elles constituent une « négation des prérogatives essentielles » de l’opposition parlementaire.

Un choix personnel du Premier ministre, selon les députés

Le communiqué soutient que c’est le Premier ministre lui-même qui a décidé d’organiser cette séance, non pas pour informer l’Assemblée, mais pour servir un agenda politique personnel.
Les députés fustigent un « meeting politique » déguisé, visant à rehausser son image au détriment d’un débat démocratique sérieux et équilibré.

Appel au Gouvernement

En conséquence, les députés non-inscrits déclarent se retirer de la séance et affirment que leur priorité reste d’exiger du Gouvernement la prise en charge effective des problèmes des Sénégalais.
Ils annoncent qu’ils n’assisteront pas au débat budgétaire du 29 novembre sans garanties de respect des règles parlementaires.

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