Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé ce mercredi l’interpellation et l’expulsion imminente d’un imam sénégalais établi dans l’Aube, accusé de tenir des prêches discriminatoires, notamment envers les femmes. Cette opération s’inscrit dans le cadre des lois récentes sur l’immigration et la lutte contre le séparatisme, qui permettent désormais des expulsions accélérées pour les prêcheurs de discours radicalisés.
Selon une source policière citée par le journal Le Monde, l’imam a été appréhendé à 7h20 ce matin à son domicile. Il a ensuite été conduit au commissariat de Troyes où un arrêté ministériel d’expulsion lui a été notifié. « Son éloignement via Roissy est prévu dans la journée », a indiqué la même source.
Les accusations portées contre l’imam incluent des prêches où il affirmait que les femmes devaient rester chez elles et que les musulmans ne devaient pas se mélanger aux non-musulmans. « Les personnes qui tiennent ce genre de propos n’ont rien à faire sur le territoire de la République », a déclaré Gérald Darmanin lors de son intervention sur Europe 1 et CNews.
Le ministre a souligné l’efficacité des lois récentes en matière d’immigration et de lutte contre le séparatisme. « Désormais, avec la loi “immigration” et la loi “contre le séparatisme” que j’ai portées, nous avons la possibilité d’expulser des imams radicalisés en vingt-quatre heures », a-t-il précisé. Ces lois visent à renforcer la sécurité et à promouvoir la cohésion sociale en éliminant les discours incitant à la division et à la discrimination.
L’expulsion de cet imam sénégalais marque un nouvel exemple des mesures strictes adoptées par le gouvernement pour lutter contre la radicalisation et protéger les valeurs républicaines.