Les cent premiers jours du président Bassirou Diomaye Faye, accompagnés de son Premier ministre Ousmane Sonko, ont suscité de vives réactions au sein de la classe politique et de la société civile. Plusieurs journaux de la presse quotidienne de mardi ont relayé les critiques acerbes émises par divers acteurs politiques sur la gestion du nouveau régime.
Le leader du mouvement Gueum Sa Bopp, Bougane Guèye Dany, a été l’une des voix les plus critiques, dressant un bilan sombre des actions du président Faye et de son gouvernement. Le quotidien « Kritik » rapporte que Bougane Guèye Dany a qualifié les initiatives du nouveau régime de « projet illusoire » face à une « misère accrue ». Ces termes ont été repris par plusieurs autres journaux, soulignant le mécontentement du leader.
« Walfquotidien » et « Tribune » ont mis en avant l’évaluation poétique de Bougane Guèye Dany, qui a décrit ces cent jours comme « 100 jours de songes, 100 jeunes meurent à 100 pas de Saint-Louis, 100 gênes pour Sonko. Au sang des jeunes s’ajouteront les larmes des femmes et des enfants vivant dans les eaux pluviales ». Cette imagerie puissante et sombre souligne les défis auxquels le nouveau gouvernement est confronté.
« Les Echos » ont cité les accusations de Bougane Guèye Dany contre le président Faye et le Premier ministre Sonko, les qualifiant de « bande d’impôtiers plus enclins à racketter le secteur privé qu’à penser les maux du peuple escroqué ». Ces critiques virulentes reflètent une insatisfaction profonde vis-à-vis de la gouvernance actuelle.
Le quotidien « Le Quotidien » rapporte que Bougane Guèye Dany a demandé au président Faye et à son Premier ministre de prendre des mesures pour mettre fin au drame de l’émigration irrégulière, suite à la mort de près d’une centaine de jeunes compatriotes. Cet appel met en lumière une des principales préoccupations des citoyens face à la situation socio-économique du pays.
En plus de Bougane Guèye Dany, d’autres figures politiques se sont exprimées sur l’action du nouveau pouvoir. Amadou Bâ, ancien Premier ministre sous Macky Sall, et Babacar Diop, président du mouvement “Dolel Khalifa”, ont également partagé leurs points de vue. Babacar Diop a souligné l’importance de se concentrer sur l’essentiel plutôt que sur la communication, tandis qu’Abdou Latif Coulibaly a critiqué le décalage entre les actions posées et les promesses faites, évoquant « 100 jours, 200 faits qui sont contraires aux promesses ».
Les cent premiers jours du président Bassirou Diomaye Faye et de son gouvernement sont loin d’avoir fait l’unanimité. Les critiques acerbes et les appels à l’action soulignent les défis considérables auxquels le nouveau régime est confronté. Alors que certains acteurs politiques appellent à une réévaluation des priorités et à des actions concrètes pour améliorer la situation, il reste à voir comment le gouvernement répondra à ces attentes et aux enjeux pressants du pays.
