Les marchands ambulants de Sandaga ont organisé une manifestation ce mercredi 10 juillet au rond-point Sandaga pour exprimer leur opposition aux récents déguerpissements ordonnés par les autorités. Cette mobilisation a rapidement dégénéré en affrontements violents avec les forces de sécurité.
La journée avait pourtant commencé de manière pacifique, les manifestants brandissant des pancartes et scandant des slogans dénonçant les déguerpissements. Les autorités, ayant anticipé la manifestation, avaient déployé un important dispositif sécuritaire dans la zone.
Aux alentours de midi, la tension est montée d’un cran. Des groupes de manifestants ont commencé à lancer des pierres en direction des forces de sécurité. En réponse, ces dernières ont fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser la foule. Les échauffourées ont continué pendant plusieurs heures, transformant le quartier de Sandaga en un véritable champ de bataille.
Plusieurs manifestants ont été interpellés et des blessés ont été signalés de part et d’autre. Les commerçants déplorent la perte de leurs marchandises et le manque de solutions alternatives proposées par les autorités. « Nous n’avons nulle part où aller. Ils détruisent nos moyens de subsistance sans nous offrir d’alternatives viables, » a déclaré un marchand, visiblement frustré.
Les autorités locales, quant à elles, justifient les déguerpissements par la nécessité de réorganiser l’espace public et de lutter contre l’occupation anarchique des trottoirs. « Il est crucial de rétablir l’ordre et de garantir la sécurité des citoyens, » a affirmé un porte-parole de la municipalité.
La situation reste tendue à Sandaga, et de nouvelles mobilisations pourraient avoir lieu dans les jours à venir si un dialogue constructif n’est pas rapidement instauré entre les autorités et les marchands ambulants.
Les déguerpissements à Sandaga ont mis en lumière les tensions persistantes entre les marchands ambulants et les autorités locales. Les affrontements de ce mercredi illustrent la nécessité de trouver des solutions inclusives pour la réorganisation de l’espace public, afin de préserver la paix sociale et les moyens de subsistance des commerçants.