La section de recherche de la gendarmerie de Ziguinchor a procédé, mardi, à l’arrestation de cinq individus suspectés d’occupation « illégale, illicite et anarchique » de la forêt classée, une zone protégée située entre les communes de Niamone, Coubalan, Tenghory et Bignona, selon une source judiciaire contactée par l’APS mercredi.
Le procureur de la République s’est autosaisi du dossier, marquant ainsi une intensification des efforts pour résoudre ce conflit environnemental et foncier.
La situation a pris une nouvelle tournure après que des habitants de la commune de Niamone ont organisé une marche, jeudi dernier, pour exiger un audit de la forêt classée, sa déclassification, et la restauration des terres appartenant à la commune.
Joachin Davila Bessane, porte-parole de la communauté, a exprimé la frustration des résidents face à l’occupation croissante de la forêt par des personnes venues de diverses régions, sans intervention significative des autorités. « La population réclame aux autorités administratives, et surtout, au gouvernement, un audit de la forêt classée, l’arrêt et la destruction de toutes les nouvelles constructions qui s’y trouvent, sa déclassification, et la restauration des terres de la commune de Niamone, » a-t-il déclaré.
Lors de la marche, M. Bessane a vivement critiqué l’occupation illégale et anarchique de la forêt, affirmant que les nouveaux occupants avaient vandalisé la zone protégée. « Cette forêt se trouve aujourd’hui occupée et vandalisée par des gens venus d’horizons divers, sans qu’il n’y ait des mesures ou des actions de déguerpissement », a-t-il déploré. Il a également souligné que malgré de nombreuses alertes adressées aux agents des eaux et forêts du secteur de Bignona et aux autorités administratives, aucune solution n’a été apportée.
Les arrestations récentes et l’auto-saisine du procureur de la République montrent que les autorités commencent à prendre des mesures contre cette occupation illégale. Cependant, la population de Niamone reste déterminée à poursuivre son combat pour la protection de ses terres et la préservation de la forêt classée.
Cette situation met en lumière les tensions croissantes autour des questions de gestion des terres et de préservation de l’environnement dans la région de Ziguinchor. Les prochains développements seront attentivement suivis par les résidents locaux et les observateurs nationaux, alors que les autorités cherchent à trouver un équilibre entre développement et protection de l’environnement.
