Neuf ans après le tragique crash de l’avion médical de Sénégalair, l’audience tant attendue s’est finalement tenue mercredi dernier au Palais de justice Lat Dior. Le drame, survenu le 5 septembre 2015, avait coûté la vie à sept personnes, dont deux pilotes algériens, un mécanicien congolais, trois soignants sénégalais et une patiente française.
Le parquet a requis deux ans de prison ferme, une amende de 12 millions de FCFA, ainsi qu’un mandat de dépôt contre quatre anciens responsables de l’ANACIM : Magueye Marame Ndao, Mohamed Mansour Sy, El Hadji Mactar Daff et Mamadou Sy. Tous sont poursuivis pour homicide involontaire.
L’enquête, rapporte Le Soleil, a révélé de graves défaillances techniques et un manque de réactivité face aux alertes répétées. À la barre, les prévenus ont rejeté la faute sur la compagnie Sénégalair et l’ASECNA, évoquant notamment une boîte noire trafiquée. Mais l’expert aéronautique Al Hassane Hanne, ancien chef de maintenance de Sénégalair, a contredit leurs propos, rappelant qu’il avait recommandé la suspension de la compagnie après inspection.
Le parquet a dénoncé le laxisme des autorités concernées, tandis que les avocats de la défense ont plaidé la relaxe. Me Youssoupha Camara, représentant la famille du copilote, a réclamé 650 millions de FCFA de dommages et intérêts. Le verdict est attendu pour le 24 juillet prochain.