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Crise à la Mairie de Dakar : Pourquoi Aucune Élection Ne Peut Avoir Lieu Sans la Cour Suprême

La mairie de Dakar est secouée par une crise institutionnelle inédite depuis que le préfet a déclaré la démission de Barthélemy Dias. Alors que certains appellent à l’organisation d’une nouvelle élection ou à la mise en place d’une délégation spéciale, Bassirou Samb, premier adjoint au maire et membre de la coalition Taxawu Sénégal, sort de son silence et clarifie la situation
Bassirou Samb a tenu à rappeler que toute élection pour remplacer Barthélemy Dias serait prématurée tant que la Cour suprême ne s’est pas prononcée sur le recours déposé par ce dernier. Pour lui, « la mairie est régie par des textes clairs que nous respectons scrupuleusement. Organiser une élection ne relève ni de notre autorité, ni de celle du préfet ».

Certains acteurs politiques ont évoqué la possibilité de mettre en place une délégation spéciale à la tête de la mairie. Une solution que rejette catégoriquement Bassirou Samb, qui la juge contraire au Code général des collectivités territoriales. « Le conseil fonctionne normalement, les salaires sont versés, les décisions sont prises dans le respect des règles », affirme-t-il.

Toujours selon Mr Samb les articles 137 et 138 du code, la mairie peut continuer à fonctionner par suppléance, assurée par le premier adjoint. Il ne s’agit ni d’un cas de blocage, ni d’une vacance définitive du pouvoir.
Le cœur du débat repose donc sur une question de droit : la décision du préfet a-t-elle une valeur légale suffisante pour destituer un maire élu ? Pour Bassirou Samb, la réponse est non. Il rappelle que Barthélemy Dias a été condamné pour un délit et non pour un crime ou un détournement de fonds, conditions seules pouvant justifier légalement une déchéance.

En clair, seule la Cour suprême peut valider ou invalider cette « démission ». Et si elle confirme la décision préfectorale, un décret présidentiel sera nécessaire pour rendre la révocation effective.
Cette affaire met en lumière les limites du pouvoir préfectoral face au suffrage universel. Elle soulève aussi une question cruciale pour la démocratie locale au Sénégal : peut-on laisser à l’appréciation d’une autorité nommée le pouvoir de démettre un élu du peuple ?
La réponse est attendue… du côté de la Cour suprême

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