Les travailleurs du Conseil national à la sécurité alimentaire (CNSA) traversent une zone de turbulences. Depuis le limogeage de leur directeur exécutif, Jean-Pierre Senghor, la structure semble à l’abandon. «Le navire est sans capitaine», alerte Le Quotidien dans son édition du lundi 14 avril.
Non seulement les agents ne perçoivent plus leurs salaires, mais ils n’ont également plus les moyens de réaliser les enquêtes de terrain, essentielles pour évaluer la situation de la sécurité alimentaire et prévenir des cas de malnutrition à travers le pays.
Le journal du Groupe avenir communication revient aussi sur les circonstances controversées du départ de Jean-Pierre Senghor. «Une structure créée par décret a été dissoute par un simple arrêté ministériel», déplore-t-il. Nommé par arrêté du Premier ministre, Senghor aurait été écarté par une simple note de service du ministre-secrétaire général du gouvernement. Pour rendre la mesure irréversible, le Premier ministre aurait d’abord dissous le secrétariat exécutif du CNSA, rendant ainsi toute contestation juridique caduque.
Une situation qui laisse le personnel dans l’incertitude, au moment où les enjeux liés à la sécurité alimentaire n’ont jamais été aussi pressants.