Le Sénégal est en train de franchir une étape majeure dans son ambition de devenir un acteur clé dans le domaine spatial. Après avoir lancé son premier satellite, Gaïnde-Sat, le 16 août 2024 depuis la Californie, le pays prépare déjà son prochain pas avec un deuxième satellite prévu pour être mis en orbite en 2025. Cette annonce vient renforcer la position du Sénégal en tant que pionnier dans l’industrie spatiale sur le continent africain.
Lors du 7e Forum Galien à Dakar (22-25 octobre), le Professeur Gayane Faye, coordonnateur du projet spatial SenSat, a dévoilé les ambitions futures du programme. Selon lui, une partie de l’équipe sénégalaise est déjà à Montpellier pour entamer la conception de ce deuxième satellite. Gaïnde-Sat n’était que la première pierre d’un projet plus vaste visant à positionner le Sénégal comme un hub spatial en Afrique.
Objectifs à long terme
L’objectif ultime du Sénégal est de développer une capacité durable dans le domaine spatial. En multipliant les lancements, le pays aspire à densifier ses capacités technologiques et à devenir un acteur incontournable de l’industrie spatiale sur le continent. Le Pr Faye a souligné que ce projet représente bien plus qu’une simple aventure technologique, c’est un levier de développement socio-économique et scientifique pour le Sénégal.
Le gouvernement s’engage fermement dans cette voie en investissant dans l’éducation et la formation des ingénieurs sénégalais dans des secteurs de pointe comme l’aérospatiale. Les retombées attendues concernent non seulement la souveraineté technologique, mais aussi la mise en place d’applications satellites utiles dans les domaines de l’agriculture, de la gestion des ressources naturelles et de la prévention des catastrophes.
Vers un Sénégal hub spatial en Afrique
Le projet SenSat reflète une volonté de s’inscrire dans une dynamique continentale en matière de technologie spatiale. Le Sénégal pourrait ainsi devenir une plaque tournante du développement spatial en Afrique, avec des partenariats stratégiques et des échanges technologiques avec des pays comme la France, via des collaborations avec des centres de recherche tels que celui de Montpellier.
Avec ce deuxième satellite, le Sénégal entre dans une nouvelle phase de son programme spatial, visant non seulement à renforcer son indépendance technologique, mais aussi à affirmer son rôle en tant que leader africain dans la conquête spatiale.
Le Sénégal montre que l’avenir de son développement passe aussi par les étoiles, avec des retombées potentielles pour divers secteurs nationaux et régionaux.
