La cour d’appel de Nouakchott a alourdi, ce mercredi, la peine de l’ancien président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, le condamnant à quinze ans de prison ferme. À la tête du pays de 2008 à 2019, l’ex-chef de l’État a été reconnu coupable d’abus de pouvoir, d’enrichissement illicite et de blanchiment d’argent, aggravant ainsi la sentence initiale de cinq ans prononcée en décembre 2023.
Ce verdict marque un tournant historique dans l’un des procès les plus marquants de la vie politique mauritanienne. Selon des sources judiciaires, Mohamed Ould Abdel Aziz aurait orchestré un système complexe de détournement de fonds publics, via des sociétés écrans et des comptes offshore, accumulant ainsi une fortune estimée à plusieurs dizaines de millions de dollars.
Ouvert en novembre 2024, le procès en appel s’est achevé fin avril 2025. Le parquet y avait requis vingt ans de réclusion, soulignant l’usage personnel des ressources de l’État par l’ancien président.
Détenu depuis janvier 2023, Mohamed Ould Abdel Aziz a été jugé aux côtés d’une dizaine d’anciens hauts responsables, dont deux ex-Premiers ministres, poursuivis pour corruption, trafic d’influence et détournement de biens publics.