Les négociations menées à Genève du 5 au 15 août entre 185 pays pour un traité contraignant sur la pollution plastique se sont soldées par un échec, rapporte l’AFP. Malgré dix jours de discussions intenses, aucun consensus n’a pu être trouvé sur le texte présenté par le président des pourparlers, Luis Vayas Valdivieso.
Le blocage est venu de l’opposition entre les pays « ambitieux » — dont la Suisse et l’Union européenne — favorables à des mesures fortes, et les grands producteurs de pétrole, hostiles à toute limitation contraignante de la production de plastique. Le projet final, qui laissait les efforts à l’appréciation nationale, a été qualifié de « mauvais traité » par plusieurs délégations et ONG, dénonçant un simple accord de gestion des déchets.
Cet échec intervient alors que la production mondiale de plastique ne cesse de croître et pourrait tripler d’ici 2060. Les coûts sanitaires liés à cette pollution sont déjà estimés à 1 500 milliards de dollars par an. « Nous n’aurons pas de traité sur la pollution plastique ici à Genève », a résumé le représentant de la Norvège, pointant l’incapacité de la communauté internationale à surmonter ses divisions face à une urgence environnementale majeure.