Le député Cheikh Abdou Bara Dolly Mbacké a déposé, ce lundi, une proposition de loi à l’Assemblée nationale visant à criminaliser l’homosexualité au Sénégal. La proposition vise à modifier les dispositions de l’alinéa 3 de l’article 319 de la loi n° 65-60 du 21 juillet 1965 portant Code pénal.
Selon cette proposition de loi, quiconque sera reconnu coupable d’actes contre-nature serait désormais passible d’une peine de 10 à 15 ans d’emprisonnement ferme et d’une amende de 1.000.000 FCFA à 5.000.000 FCFA. De plus, aucune circonstance atténuante ne pourrait être accordée aux personnes condamnées pour de tels actes.
Le texte de la proposition de loi inclut le lesbianisme, l’homosexualité, la bisexualité, la transsexualité, la zoophilie, la nécrophilie et d’autres pratiques similaires sous la définition des actes contre-nature. Le député Mbacké estime que ces pratiques doivent être sanctionnées de la même manière.
Par ailleurs, la proposition de loi prévoit également des sanctions pour l’apologie de ces infractions. Les personnes reconnues coupables de faire l’apologie de ces actes seraient passibles d’une peine de 3 à 5 ans d’emprisonnement ferme et d’une amende de 500.000 FCFA à 5.000.000 FCFA.
Cette initiative législative reflète la volonté du député Mbacké de durcir les sanctions contre l’homosexualité et les autres pratiques qu’il considère comme contraires aux valeurs de la société sénégalaise. Le débat autour de cette proposition de loi s’annonce houleux à l’Assemblée nationale, où les opinions sur la question pourraient diverger.
La communauté internationale, ainsi que diverses organisations de défense des droits de l’homme, suivent de près l’évolution de cette proposition de loi, préoccupées par les implications potentielles pour les droits des personnes LGBTQ+ au Sénégal.