Face à la récente baisse des obligations souveraines sénégalaises libellées en dollars sur les marchés internationaux, le ministère des Finances et du Budget a réagi pour apaiser les inquiétudes. Selon un communiqué consulté par L’Observateur, cette fluctuation est « en grande partie liée à la diffusion d’un rapport émis par un analyste d’une banque internationale », qui évoquait des irrégularités dans la gestion de la dette.
Pour lever toute ambiguïté, le gouvernement a annoncé avoir mandaté un cabinet international indépendant afin de réaliser un audit exhaustif de la dette publique sur la période 2019-2024, auprès de tous les bailleurs. Cette initiative fait suite aux écarts relevés par la Cour des comptes dans son rapport de février 2025, basé sur un échantillon de prêteurs, et s’inscrit dans une volonté de « transparence et de responsabilité budgétaire ».
Les premières estimations situent la dette de l’administration centrale à 20 738 milliards de FCFA fin 2023, et à 23 563 milliards fin 2024. Par ailleurs, le ministère a assuré que « les échanges techniques se poursuivent activement avec le FMI, dans le cadre du processus de résolution de la situation de misreporting ».
