À l’occasion de la Journée africaine de lutte contre la corruption, célébrée ce jeudi à Diamniadio (ouest), le président de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC), Serigne Bassirou Guèye, a lancé un appel aux directeurs généraux des sociétés nationales pour qu’ils déclarent leur patrimoine.
« Nous invitons maintenant les autres assujettis, qu’ils soient des directeurs généraux ou des personnalités que la loi énumère [parmi les personnes concernées], à venir faire leur déclaration de patrimoine », a déclaré le magistrat, mettant ainsi en lumière une exigence cruciale de transparence pour les responsables publics.
M. Guèye a également souligné que le Premier ministre et les autres membres du gouvernement ont déjà rempli cette obligation. Cette information a été confirmée par le chef du gouvernement, Ousmane Sonko, lors du Conseil des ministres du mercredi 10 juillet. « Le ton est bien donné par le gouvernement », a reconnu M. Guèye, soulignant ainsi l’exemple donné par les plus hauts responsables de l’État.
En marge de la célébration, Serigne Bassirou Guèye a salué les réformes récentes qui ont renforcé les pouvoirs de l’OFNAC, lui permettant désormais, au même titre que le procureur de la République, d’ordonner la garde à vue de toute personne poursuivie pour des faits de corruption. « En mettant entre les mains de l’OFNAC le pouvoir de garder à vue, le pouvoir de gel et le pouvoir de saisine, je crois que les autorités ont pris une très bonne option », a-t-il déclaré.
Cette extension des prérogatives de l’OFNAC est perçue comme une avancée majeure dans la lutte contre la corruption, conférant à l’institution des outils plus efficaces pour poursuivre les délinquants et assainir la gestion publique.
La Journée africaine de lutte contre la corruption a été l’occasion de réaffirmer l’engagement du Sénégal dans cette lutte. Les initiatives prises, tant au niveau des déclarations de patrimoine que des nouvelles compétences accordées à l’OFNAC, illustrent la détermination des autorités à combattre ce fléau.
Les observateurs attendent maintenant de voir si cet appel sera entendu par les directeurs généraux des sociétés nationales et si les nouvelles prérogatives de l’OFNAC seront mises en œuvre de manière efficace et équitable.