Le secrétaire général d’Ànd-Jëf/Pa, Mamadou Diop Decroix, a vivement critiqué, dans une note transmise au quotidien national « Le Soleil », la relance de la question du statut du chef de l’opposition dans le cadre du Dialogue national. Pour lui, ce concept est un « produit d’importation » sans pertinence pour le contexte sénégalais.
L’ancien ministre estime que cette idée, introduite après le sommet de La Baule en 1990, visait à organiser un partage de pouvoir au lieu de répondre à une demande réelle de l’opposition. « Ce n’est pas un besoin interne. L’opposition n’a jamais été demandeuse d’un chef en son sein », a-t-il martelé.
Revenant sur les précédentes tentatives d’instauration du statut sous les présidences de Wade et de Macky Sall, Decroix rappelle qu’elles ont échoué en raison de désaccords sur les critères de désignation. Il souligne que cette proposition a toujours été portée par le pouvoir, sans réelle volonté de mise en œuvre.
Plutôt que de s’attarder sur ce débat, Mamadou Diop Decroix appelle à une réflexion plus profonde sur le rôle des partis politiques dans la construction nationale. Il plaide pour une redéfinition de leurs missions et une mise en place de mécanismes de contrôle, notamment en cas de financement public. « Les partis doivent être utiles à la société et au développement économique, social et culturel du pays », conclut-il.