L’Iran a averti lundi 23 juin 2025 les États-Unis de « lourdes conséquences », après des frappes inédites menées par l’armée américaine contre les sites nucléaires de Fordo, Ispahan et Natanz, provoquant une escalade majeure dans le conflit qui l’oppose à Israël depuis le 13 juin.
Selon l’AFP, ces bombardements américains, décidés par le président Donald Trump, ont été justifiés comme une riposte à l’attaque initiale israélienne et à la menace imminente d’un Iran prêt, selon Israël, à se doter de la bombe atomique. Le Pentagone affirme avoir « dévasté le programme nucléaire iranien », bien que l’AIEA juge prématuré d’évaluer les dégâts, et convoque une réunion d’urgence.
En réaction, Téhéran a menacé d’élargir le conflit régional, évoquant des frappes contre les bases américaines au Moyen-Orient et la possible fermeture du détroit d’Ormuz, stratégique pour le commerce pétrolier mondial. Un porte-parole militaire iranien a promis des opérations ciblées en représailles.
Parallèlement, Israël poursuit ses frappes en Iran, notamment à Kermanshah, et subit des tirs de missiles iraniens. Le conflit a déjà fait plus de 400 morts en Iran (majoritairement civils) et 24 en Israël.
Malgré les démentis iraniens sur leur intention de fabriquer une arme nucléaire, les frappes américaines, menées avec des bombardiers B-2 équipés de bombes anti-bunker GBU-57, marquent un tournant historique. Trump a même évoqué un changement de régime à Téhéran et appelé l’Iran à « faire la paix » sous peine de frappes plus dévastatrices.
Alors que Moscou s’apprête à recevoir le chef de la diplomatie iranienne, l’avenir du Moyen-Orient s’écrit désormais sous haute tension.