Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a accordé un entretien exclusif à France 24, abordant la relation avec la France, la situation économique du Sénégal et les exigences de transparence de son administration.
Sur le massacre de Thiaroye (1944), il a insisté sur la nécessité de vérité et d’accès aux archives françaises, saluant les avancées mais réclamant plus d’ouverture : « Même si cela doit être le franc symbolique, cette réparation doit être faite », a-t-il dit, soulignant l’importance d’excuses et de justice pour les tirailleurs.
Concernant la coopération franco-sénégalaise, il a confirmé la demande de retrait des bases militaires françaises, tout en affirmant que la France reste « un partenaire important ». Un séminaire intergouvernemental est prévu en novembre à Dakar pour redéfinir cette relation.
Sur le plan économique, le chef de l’État a révélé une dette publique proche de 119 % du PIB et un déficit de 13 %, jugeant la situation « plus grave que prévu ». Il a défendu l’audit lancé par son gouvernement, « pour la crédibilité du Sénégal », et exhorté le FMI à accélérer son soutien.
Enfin, interrogé sur d’éventuelles poursuites liées à la gestion passée, Diomaye Faye a confirmé que l’audit révèle « pire que ce que la Cour des Comptes avait déjà révélé », mais a assuré que « la justice doit faire son travail », l’exécutif devant rester en retrait.
