Un audit de l’Autorité de régulation de la commande publique (ARCOP) révèle d’importantes irrégularités dans plusieurs marchés attribués en 2023 par la Direction de la maintenance, des constructions et des équipements de l’Enseignement supérieur (DMCES).
Selon les informations du journal Libération, les auditeurs ont relevé des soupçons de surfacturation, des recours abusifs à l’urgence et des manques de pièces justificatives dans des contrats représentant des montants colossaux. Le marché le plus important, d’un montant de 17,04 milliards de francs CFA, concernait l’acquisition d’équipements pour les universités publiques.
Les prix de certains matériels médicaux interpellent particulièrement : un tensiomètre facturé 2,3 millions FCFA contre 50 000 FCFA sur le marché, un fauteuil roulant à 1,5 million FCFA au lieu de 100 000 FCFA, ou encore un brancard à 1,3 million FCFA.
D’autres projets, comme la construction d’un amphithéâtre préfabriqué à l’UCAD (1,53 milliard), des locaux à Thiès (2,57 milliards) ou l’ISEP de Matam (16,3 milliards), ont été justifiés par l’urgence, mais sans preuve d’exécution.
Face à ces constats alarmants, les conclusions de l’ARCOP mettent en cause la transparence et la régularité des procédures dans un secteur clé pour l’avenir du pays. Les autorités sont désormais attendues sur les suites à donner à ce rapport explosif.



