Dans une allocution télévisée marquante, le président Bassirou Diomaye Faye a annoncé, jeudi 12 septembre 2024 à 20h TU, la dissolution de l’Assemblée nationale du Sénégal. Cette décision historique, prise conformément à l’article 87 de la Constitution sénégalaise, ouvre la voie à des élections législatives anticipées, fixées au 17 novembre 2024.
Le président Faye a justifié cette dissolution par la nécessité de renouveler la représentativité parlementaire, afin de refléter les nouveaux équilibres politiques et répondre aux attentes des citoyens sénégalais. Ce geste intervient dans un contexte de tensions politiques croissantes, où des appels à la réforme institutionnelle et à une meilleure gouvernance se sont multipliés.
L’article 87 de la Constitution sénégalaise accorde au président de la République le pouvoir de dissoudre l’Assemblée nationale sous certaines conditions, ouvrant ainsi la voie à des élections législatives anticipées dans les 60 jours suivant la dissolution. Cette mesure, bien que rarement utilisée, marque un tournant majeur dans la vie politique sénégalaise, témoignant de la volonté du président Faye de répondre aux défis socio-économiques auxquels le pays est confronté.
Ces législatives anticipées se dérouleront dans un climat politique intense, marqué par une recomposition des forces en présence. Le paysage politique sénégalais, déjà bouleversé par la troisième alternance survenue en mars 2024, pourrait connaître de nouveaux changements. Les principaux partis d’opposition, ainsi que des mouvements citoyens, ont d’ores et déjà exprimé leur volonté de participer activement à ces élections afin de renforcer leur présence au Parlement.
Le président Faye a exhorté les Sénégalais à saisir cette opportunité démocratique pour faire entendre leurs voix. Il a également insisté sur l’importance de garantir des élections libres, transparentes et inclusives, soulignant que le respect des règles démocratiques reste au cœur de sa vision pour l’avenir du Sénégal.
À deux mois du scrutin, les regards sont désormais tournés vers les acteurs politiques et la Commission électorale nationale autonome (CENA), qui devra assurer une organisation sans faille de ce rendez-vous crucial pour l’avenir institutionnel du pays.
La campagne qui s’annonce sera déterminante pour l’avenir politique du Sénégal. Les enjeux incluent la consolidation des acquis démocratiques, la lutte contre la corruption et le renforcement des politiques sociales. Les électeurs sénégalais auront l’opportunité de choisir leurs nouveaux représentants à l’Assemblée nationale dans un moment charnière pour le pays.
D’ici le 17 novembre 2024, l’ensemble des parties prenantes se prépare pour ce scrutin qui pourrait façonner durablement le paysage politique sénégalais.