Le bras de fer entre l’opérateur australien Woodside, en charge du projet pétrolier Sangomar, et l’administration fiscale sénégalaise connaîtra un nouvel épisode le 19 juin 2025 devant le tribunal de Dakar. En cause, un redressement fiscal de 41,46 milliards FCFA notifié en juin 2024, à l’issue d’un contrôle qui a mis en lumière plusieurs irrégularités comptables.
Selon les informations du journal Libération, huit chefs de redressement ont été maintenus par la Direction générale des Impôts et des Domaines (DGID), malgré les arguments soulevés par la multinationale. Woodside invoque notamment l’article 48 du Code pétrolier pour défendre ses pratiques, une ligne de défense rejetée par le fisc.
L’un des points les plus sensibles du dossier concerne la tentative de Woodside d’inclure des revenus financiers, tels que des intérêts créditeurs, dans les « opérations pétrolières », les soustrayant ainsi à l’impôt sur les sociétés. Une requalification qualifiée d’abusive par l’administration sénégalaise, qui en appelle désormais à la justice pour trancher ce litige à forts enjeux économiques.
