La question de l’accélération du processus de transformation du système sanitaire national a été abordée par le Président de la République lors du conseil des ministres de ce mercredi 7 août. Bassirou Diomaye Faye a rappelé que la santé est un secteur prioritaire de l’action de l’Etat coïncidant avec une demande sociale de premier ordre de nos concitoyens qui réclament, avec insistance, l’amélioration de la gouvernance sanitaire dans tous ses aspects.
Le Chef de l’Etat a, dès lors, invité le Ministre de la Santé et de l’Action sociale à « veiller en permanence à l’accès des populations à des soins essentiels de qualité dans une dynamique de promotion de la prévention sanitaire et de renforcement continu de la surveillance épidémiologique ».
Le Président de la République a, par ailleurs, demandé l’évaluation prospective de la réforme
hospitalière de 1998, l’actualisation de la carte sanitaire et la maitrise de l’agenda des
réalisations de nouveaux projets d’hôpitaux et d’établissements de santé selon les différents
niveaux de la pyramide sanitaire.
Il a aussi prôné la digitalisation intégrale des services de santé et de l’information sanitaire, le contrôle des activités des établissements privés de santé, l’amélioration de la prise en charge de la santé communautaire et la stabilité sociale à la faveur
d’un dialogue social responsable avec les syndicats du secteur de la santé.
Dans le même ordre d’idée, le Chef de l’Etat a aussi souligné la nécessité de la généralisation du management de la qualité dans les établissements de santé, particulièrement la certification de la qualité des soins prodigués dans les Services d’Accueil et d’Urgence (SAU) mais également la régulation soutenue des activités relatives à la pharmacie et au médicament.
A ce titre, il a appelé le Gouvernement à renforcer la Pharmacie Nationale d’Approvisionnement (PNA) et de repositionner l’entité publique dans la mise en œuvre de la stratégie de souveraineté pharmaceutique.
Enfin, le Président Bassirou Diomaye Faye a exhorté le Premier Ministre, en relation avec les Ministres impliqués, à travailler pour la mise en place d’un financement participatif et innovant du système de santé, avec une refonte globale de l’actuelle politique de Couverture Sanitaire Universelle (CSU) qui amplifie la dette hospitalière et menace la stabilité et la viabilité du système sanitaire national.